QU'EST CE QUE LA VIOLENCE
CONJUGALE
Cette rubrique est primordiale à lire pour pouvoir bien comprendre ce qui s'est passé.
Ce n'est pas très long, et c'est toujours intéressant de connaître mieux des phénomènes qui sont malheureusement bien trop existants dans notre société.
C'est livresque puisque tout ce qui suit n'a pas été écrit en personne, mais copié sur divers sites traitant de LA VIOLENCE CONJUGALE.
Cela vous permettra aussi de retrouver une majorité de ressemblances avec ce que nous avons vécu, et donc avec ce que vous allez lire dans les rubriques suivantes.
Bonne lecture :
Statistiques
Les formes de violences
Le profil de l'agresseur
Le profil de la victime
Les conséquences pour la victime
Pourquoi de nombreuses femmes restent malgrè tout
Mythes et réalités sur la violence
Selon l'association SOS Femmes, au moins deux millions de femmes sont victimes de violences conjugales en France et 400 meurent chaque année sous les coups de leur conjoint, soit plus d'une femme par jour. (Chiffre de 2005)
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Violence verbale
Violence psychologique
Violence physique
Violence sexuelle
Violence économique
La violence conjugale se développe par cycles de plus en plus rapprochés, dont l’intensité et la fréquence peuvent conduire à la mise en danger de la vie de la victime et de ses enfants.
Les gestes ou comportements violents font partie d’une stratégie pour contrôler ou imposer sa volonté à l’autre en utilisant les coups. La violence conjugale constitue un abus de pouvoir et de confiance, elle entrave des relations basées sur l’égalité et le respect. L’isolement, la honte, le poids des idées reçues, les sentiments de culpabilités et l’échec plongent la victime dans le silence, les empêchent d’agir et d’envisager une issue à la souffrance.Il faut que les professionnels et les amis de ces hommes arrêtent d'être complices. C'est le meilleur service à leur rendre et à rendre à leur compagne ou leur ex-compagne.
Par ailleurs, c'est lorsque l'homme est lui-même touché par les conséquences de ses actes qu'il est vraiment motivé pour changer de comportement. De ce point de vue, il peut parfois être utile de porter plainte contre lui. L'homme prendra alors peut-être conscience de la gravité de la situation et arrêtera dans certains cas. (NDLR : c'est ce que j'ai tenté de faire)
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Il s'adapte et élabore des stratégies en fonction des réactions de sa partenair
Négation des faits : il nie la violence elle-même ou sa gravité.
Déresponsabilisation et transfert de la responsabilité :
Il est pourtant totalement responsable de ses agissements. Son comportement violent n'est pas une perte de contrôle mais bien sa façon d'exercer une domination et le contrôle de sa femme.
Il utilise la violence parce qu'il ne supporte pas la contradiction.
S'il fait passer la violence physique pour un ou des accidents, les autres formes de violence plus insidieuses et permanentes qu'ils utilisent aussi (économique, psychologique, verbale) sont une des preuves que ses agissements ne sont pas ponctuels.
L'homme violent se trouve toutes sortes d'excuses pour expliquer son comportement. Il en attribue la responsabilité à sa femme et utilise n'importe quel prétexte pour justifier sa violence (il a eu une contrariété au travail, il a bu et a perdu le contrôle de ses nerfs).
Un comportement hors-la-loi :
la violence conjugale est un crime punissable par la loi. La violence n’est pas accidentelle, elle n’est pas le résultat d’un simple conflit, ni le symptôme d’une union en difficulté, elle est un comportement inacceptable puni par la loi. C’est un abus de pouvoir dans une relation de couple où l’un des partenaires utilise un rapport de force pour contrôler l’autre. Les faits ne sont pas isolés ou accidentels, la violence s ‘exerce sous différentes formes avec régularité. Les comportements violents se multiplient et alternent avec des moments d’accalmie. Il s’agit d’un processus qui déstabilise la victime, et rencontre souvent l’incompréhension de l’entourage et des professionnels. La violence bénéficie du secret du privé, ce qui permet aux auteurs d’asseoir leur contrôle dans l’impunité.
La violence conjugale n’est pas un héritage inéluctable, on ne naît pas violent, on apprend à le devenir.
L’homme violent a souvent deux visages : agréable, charmant dans la vie sociale ; jaloux, méprisant, tortionnaire à la maison. On ne soupçonne pas l’homme violent de l’être, il ressemble à tout le monde, c’est le voisin de palier, l’homme courtois qui rend service dans le quartier ou le village, le séducteur à qui personne ne résiste, le cadre dynamique que toutes et tous trouvent merveilleux, celui dont la fonction force le respect…La personne qui souffre de cette violence par la faute d’autrui, n’est pas responsable de la violence qu’elle subit.
L’homme utilise le prétexte déclencheur pour transférer cette responsabilité à sa victime.
La victime elle intériorise cette responsabilité… La victime endosse la responsabilité de l’épisode violent et l’auteur de la violence reprend très rapidement une vie normale.Pour l'ensemble, ces hommes, qui ont une conception rigide des rôles masculin et féminin et qui minimisent ou nient leur violence
Par leur discours intérieur, les conjoints violents se créent un scénario dans lequel ils sont les « victimes » de leur conjointe ou du contexte. Ils croient fermement à ce scénario, ce qui explique pourquoi ils sont si convaincants lorsque vient le temps de justifier leur violence.
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Il n'y a pas de profil type de femme maltraitée ni de réaction type.
Négation de la violence : elle refuse d'admettre qu'il y a un problème et considère les scènes de violence comme des accidents.
Culpabilité : ayant appris à se conformer à son rôle de dévouement et de compréhension, elle cherche d'abord à comprendre pourquoi elle est victime de ces violences, ce qu'elle a fait pour mériter ça. Elle se croit responsable et se sent coupable. C'est un moyen de se dire qu'elle peut changer les choses. De plus, son partenaire lui dit que c'est elle la coupable et se déresponsabilise ainsi, son entourage (famille, amis, institutions, professionnels) lui dit parfois aussi qu'elle est responsable.
Emprise : si elle reste sous l'emprise de son agresseur, ce n'est pas parce qu'elle aime ça mais parce qu'elle est prise au piège. Elle vit dans la peur, est dévalorisée par l'agresseur et parfois par son entourage. Du fait de son isolement, elle se sent abandonnée et se croit incapable de s'en sortir. Elle a du mal à réaliser que la situation ne changera que si elle part. Plusieurs raisons font qu'elle reste sous l'emprise de l'homme :
Elle a perdu toute estime de soi ;
Elle a aimé ou aime encore cet homme ;
Elle pense pouvoir changer la situation et modifier le comportement de son conjoint ;
Elle ne veut pas priver les enfants de leur père et veut préserver l'unité familiale ;
Elle subit des pressions extérieures et/ou la réprobation de son entourage ;
Elle est isolée et a très peu d'opportunités pour trouver de l'aide ;
Elle a peur de la misère et des obstacles matériels à surmonter
Elle n'a pas les ressources physiques et psychologiques nécessaires pour entreprendre des démarches ;
Elle est menacée et a peur des représailles sur elle-même ou ses enfants ;
Elle méconnaît ses droits et se montre réticente à affronter les institutions et l'appareil judiciaire.
Elle reste et tente de se conformer aux attentes de son mari pour éviter de nouveaux accès de violence.
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La confrontation à la violence entraîne : une grande fatigue nerveuse et physique, un sentiment de peur et d'’insécurité permanent, l’isolement, la honte et la culpabilité, un manque de confiance et une forte dévalorisation de soi-même. La femme n ’arrive plus à exprimer sa volonté ni ses désirs, à savoir ce qui est bon pour elle. Elle se soumet aux exigences du conjoint jusqu ’à en perdre son identité. Elle est paralysée, ce qui l ’empêche de prendre des décisions.
Les années de vécu de violence laissent de terribles séquelles dans le corps et dans le coeur des femmes qui en sont victimes. Elles se sentent diminuées, ont peu d'estime d'elles-même, manquent de confiance en elles, n'arrivent plus à prendre de décisions. Elles se sentent souvent fatiguées, épuisées, vidées; elles n'ont plus le goût de rien. Elles ont souvent des troubles de sommeil et de santé.
Le Stress Post Traumatique est une conséquence assez fréquente.
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Trois facteurs entretiennent le cycle de violence : L'AMOUR, L'ESPOIR, LA PEUR
Beaucoup de femmes éprouvent de grandes difficultés à quitter une relation marquée par la violence.C'est le cas lorsque la femme :
aime toujours son partenaire. Elle se souvient des bons moments et croit encore en la relation
espère encore que tout changera "parce que la relation n'a pas toujours été aussi violente qu'aujourd'hui"
a peur que les menaces proférées par l'homme soient mises à exécution. Après une violence, s'installe une période de rémission. Le conjoint a tendance à regretter ce qu'il a fait et à vouloir se faire pardonner : craignant de perdre sa compagne, il minimise les faits, justifie son comportement par des facteurs extérieurs à lui, la rend coupable de ses actes, promet de ne plus recommencer. La femme se considère alors en partie responsable de ce qui vient de se passer.
Cette attitude entretient chez la femme l'espoir qu'il va changer et qu'il ne sera plus violent. Le couple entame une période dite de "lune de miel" : la femme découvre de nouveau un compagnon calme et prévenant. C'est ce qui l'encourage à poursuivre ou à reprendre la vie commune, à effacer de sa mémoire les scènes horribles qu'elle a vécues.
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Mythe
Les femmes «le cherchent». Elles poussent les hommes à la violence.
Réalité
Les conflits font partie de toute relation. Lui seul choisit la violence comme moyen pour résoudre ces conflits. Personne ne mérite de subir de la violence et personne ne cherche ou ne provoque la violence de l'autre. C'est son comportement et lui seul en est responsable.
Mythe
Les femmes victimes de violence aiment cela, sinon elles ne resteraient pas.
Réalité
Les femmes restent pour des raison variées et complexes:
Elles espèrent changer l'homme qu'elles aiment.
Elles croient en ses promesses.
Elles se sentent coupables de briser le foyer.
Elles ont peur des menaces.
Elles n'ont pas les ressources sociales ou économiques pour s'en sortir seules, et/ou n'ont nulle part où aller.
Mythe
L'homme n'est pas le seul responsable de sa violence.
Réalité
Il est responsable à 100% de sa violence. Il va cependant chercher à lancer une partie de la responsabilité à sa conjointe afin de réduire son sentiment de culpabilité.
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