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RESUME DES FAITS
C'est l'histoire d'une femme qui débute sa vie de couple avec un capital bonheur important.
Tous les ingrédients sont là pour un prometteur avenir.
Son mari est un homme sympa, chaleureux et très social. Ils s'entendent bien, partagent de nombreuses activités sportives et profitent de toutes les joies de la vie avec entrain.
Leur vie au début est sans contrainte ni responsabilité
puisqu'ils n'ont pas encore d'enfant.
Tout se passe bien.
Puis leurs projets avancent, ils se marient et ont des enfants. Un vrai comte de fée...
Mais avec ces évolutions, les responsabilités et obligations apparaissent.
Les problèmes aussi...
Elle découvre brutalement que son mari, d’apparence cool a malgré tout un fond très impulsif et violent, car il ne sait pas se maîtriser face à certaines frustrations et certains événements.
Il aime sa femme énormement, selon ses paroles, ce qui entraîne chez lui une forte dépendance, et une énorme jalousie. Il veut la posséder, la maîtriser et qu’elle ne fasse qu’en fonction de ses volontés. Cette constatation augmentera avec le temps. Il lui a souvent interdit des activités, des loisirs où des déplacements s’il ne pouvait pas être présent.
Lui par contre allait à son grès. Mais cela elle ne s'en rendait pas compte.
En fait les responsabilités familiales le dépassent. Il ne peut plus agir comme un enfant, c'est à dire en fonction de ses propres envies et pulsions. La recherche constente de son plaisir personnel se voit contrariée.
C'est d'une logique imparable, quand on fonde une famille, mais lui n'entend pas vivre ainsi. Il veut continuer à ne pas grandir.
Il aura fallut à sa femme quelques temps pour comprendre la vrai nature de cet homme.
Pour parler clairement c'est un homme charmant tant que rien ne le pousse à être reponsable, à être un adulte.
Ce n’est pas une femme qu’il considérait avoir avec lui mais une personne connexe, une mère avec tout ce que cela entraîne. Il ne l’a rarement considérée comme tel, il a perpétuellement agi comme un enfant qui n’a pas dépassé le complexe d’œdipe, ni mûrit.
Donc les responsabilités familiales apparaissent et il commence à la frapper, l'alcool n'est pas innocent... Elle se dit « ce n’est pas possible, c'est une exception, une erreur, ça ne se reproduira pas ».
Et un, et deux, et trois... Mais le match ne s'arrête pas là ! Ce n’est pas fréquent, mais c'est présent. L'intensité de la pulsion de mort augmente à chaque fois. Ils en parlent, il s'excuse et promet de ne plus jamais recommencer, il se maudit, mais en fait ne perçoit pas les rélles conséquences de ses actes, il se déculpabilise rapidement, et dédramatise complètement. Pour lui ce n'est pas grave. Ils n'en parlent plus.
Elle souffre, ne comprend pas, n'accepte pas, mais espère...
En fait dans sa jeunesse il a toujours eu des attitudes violentes et aime se bagarrer. Il a même été videur de boîte de nuit pendant plusieurs années, et convoqué devant le tribunal correctionel où il a prit de fortes amendes.
Même dans son boulot il a fait acte de violence. Il a violenté son responsable d'atelier par deux fois et la deuxième fois se vantait d'avoir faillit le balancer du haut des escaliers par dessus la rambarde.
Un jour il a défoncé et percé d'un coup de poing une porte de sa société.
Mais quatre ... Et cinq, c'est déjà beaucoup trop ; elle fini à l'hôpital.
Elle lui dit que maintenant cela doit définitivement s'arrêter. Qu'elle n'acceptera plus jamais sa violence. Elle lui laisse une dernière chance.
Puis un an environ se passe sans violence conjugale, la présence de filles au pairs à la maison pendant ce temps aura sûrement maîtrisé et repoussé les actes de violences de la part de cet homme.
Et pourtant tout part en vrille. C'est une réaction qui fait appel à toute logique. Elle se renferme et commence foncièrement à souffrir de la situation. Les conséquences psychologiques s'amplifient dans sa tête et dans son coeur. Se faire tabasser est une chose horrible qui laisse des traces au plus profond de soi.
Son épanouissement, elle le cherche dans un boulot passionnant qui l'emmène de temps en temps à se déplacer. Quel océan d'oxygène à chaque fois!!! Mais plus elle s'éloigne, plus il l'aime, il l'enferme et la désir.
Quand elle part en déplacement c'est toujours très difficile de gérer ses menaces et chantages.
Il ne fait rien pour avancer. Il adopte une attitude d'enfant, il part, il vient, il l’aime à la folie, il haïe ; que des extrêmes qui rendent la vie de famille insupportable pour elle et leurs enfants. Elle tente de lui parler, il est fermé. Elle lui propose toutes sortes de solutions pour avancer positivement, ses idées ne sont pour lui que des conneries. A bout d’idée et perdu devant ses réactions incompréhensibles elle tente même de lui proposer de se faire aider en couple : « Psychologue de couple, t’es vraiment qu’une pauvre fille… ! »
Tout s'accélère. Il ne veut rien entendre, les discussions sont toujours fermées, dès qu’il s’agit de parler d’autre chose que de la moto ou de bringue, il se bloque et fini toujours par partir de la maison, ou elle arrête rapidement la discussion de peur qu’il ne frappe.
Combien de violences a-elle évités en cessant rapidement la discussion? C'est incalculable, peut-être une centaine !!! Elle a su apprendre, avec le temps, quand il était sur le point de partir dans son monde si moche et aillait passer à l'acte !
Malgrè tout, elle s'accroche à son plus grand rêve : la vie de famille unie, des enfants s'épanouissant dans les bras de leurs parents ... C'est de plus en plus dur comme situation.
Mais tous les moments de plaisirs sont gâchés par ses troubles du comportement, il met à sac des week-ends avec des amis, qui devraient être des moments de plaisir, en disparaissant constamment. Il ne fait que disparaître, en disant, « fais ce que tu as à faire, moi je vais faire ce que j’ai à faire ». Des préservatifs sont dans sa voiture… C’est vrai qu’il est dans une période où l’amour physique n’est pas fréquent, mais lui il ne peut plus se maîtriser. Elle a l’impression que c’est maladif, car à ce point là c’est assez troublant.
Elle essaye de lui parler, de l’arrêter dans sa fuite en avant, sa volonté de foncer les yeux fermés pour avoir la paix.( ce lien est une conversation téléphonique datant de 2004 au cours de laquelle vous allez avoir la preuve que j'ai tout fais pour le pousser à réagir intelligement)
Mais il ne veut rien savoir. Et quand la pression monte, il dit vouloir divorcer, comme un enfant il ne se rend pas compte de ses paroles, car il ne le pense pas, et reviens toujours sur ses paroles en affirmant ne pas le penser. Il dit beaucoup de choses sur l’impulsion et toujours reviens dessus en quelques minutes. C’est un comportement qui la déstabilise beaucoup, elle ne comprend pas comment on peut changer constamment d’avis et surtout en si peu de temps.
Il lui avoue aussi que lorsqu'il s'énerve elle a intérêt de vite partir car il sait qu'il serait capable de tout, voir de la tuer car il ne se maîtrise plus. Il lui a réellement dit ça.
Pour elle , une séparation lui est inimaginable malgrè tout, cela lui paraît impensable, elle lui répond toujours que ce n’est pas la solution qu’elle souhaite, il y a des choses à faire, ils peuvent y arriver, mais il n’entend rien. Cette attitude est très déstabilisante. Elle a une impression très bizarre, elle ne comprend pas comment il est construit dans sa tête. Il est incompréhensible.
Pour lui, elle est trop compliquée. Il ne perçoit pas qu’il agit comme un malade, ni elle d'ailleur. Il est dans le dénie le plus total, fuit la réalité et s’invente des histoires hallucinantes.
Lui, à son boulot a des soucis et n’est pas du tout content de la restructuration mise en place. Il a l’impression d’être abusé, ça le contrarie énormément, il est furieux contre son PDG, elle en supporte les conséquences. Elle aussi a des problèmes au travail.
Les harcèlements envers elles sont de plus en plus nombreux et divers.
Elle est sur le point de subir un licenciement économique et du coup le harcèlement financier s'intensifie dès qu’il s’énerve il lui affirme qu’il veut faire compte séparé et qu’elle n’aura qu’à se débrouiller seule. Il lui impose de nombreuses fois d’aller ouvrir des comptes séparés et le lendemain s’excuse et regrette. Mais c’est de pire en pire.
Le 2 juin 2003, elle doit ouvrir des comptes séparés ;
Le 4 juin 2003, elle est effectivement licenciée.
Leur fille au pair part une semaine en vacance dans son pays d’origine : la République Tchèque.
Et, là, il n’y a plus cette barrière qui l’a tant protégée.
Alors, il se le permet, il pète les plombs une fois de plus et se remet à la tabasser sévèrement.
Le corps et le regard de cet homme se métamorphosent une fois de plus ... Il l’a tabasse à coups de pieds, à coups de poings et à coup de chaises…
C'est un vendredi 13 juin 2003 !!! Pas de chance !!!
La terreur, malheureusement elle connaît. Agile, elle arrive à fuir, dans un sale état mais en vie.
« Tu mérites qu'une une balle dans la tête, je ne veux plus te voir, je vais te tuer » est la phrase qu'il ressassait pendant qu'il la tapait.
C'est du non-retour, Hôpital. Elle est reçu par des professionnels formés au cas de violences conjugales. Ils lui expliquent leur expérience et par des statistiques des plus halarmantes, ils l'a convainquent à ne plus accepter, à réagir et à porter plainte.
OBJECTIF : "En déposant plainte contre lui, il sera convoqué par la police et comprendra peut-être conscience qu'il faut qu'il arrête." A ses yeux c'était la seule solution pour essayer de sauver leur famille. Malgrè tout cela elle est encore dans la phase d'essayer qu'il arrête, elle ne veut toujours pas accepter que seul le divorce est une issue.
Tout est prêt, sauf lui.
Elle a enfin commencé à en parler autour d'elle, rarement elle avait osé en parler, elle est entourée et conseillée, quel soulagement, oui quelque part quel soulagement.
Donc "sauf lui".
Elle appréhende, elle angoisse.
L'angoisse c'est terrifiant, ça prend au ventre et va s'étrangler dans la gorge, c'est si dur de respirer.
Par deux fois, des amis communs tentent de préparer le terrain quant à la plainte et de faire comprendre à cet homme qu’elle doit le faire pour le bien des 2, il faut préparer le terrain, elle et ses amis pensent qu'il faut le prévenir. Mais en vain, ils n'y arrivent pas. C'était Kiki qui l'avait invité au resto du Passing pour en parler mais impossible d'engager le sujet il ne voulait l'aborder. Après Kiki m'a téléphoné pour me décrire son échec et me conseill d'éviter de le croiser au regard de son état d'énervement et de violence verbale à mon sujet.
Pour Marie, sa soeur, cela a été encore plus rapide, elle a entamé une discussion téléphonique, mais quand il a compris le sujet de son appel il a raccroché en gueulant. Elle a tenté de le rappeler sans succès. Marie était retournée et avait peur de l'état psychologique de son frère. Elle me disait qu'il allait faire une connerie s'il me voyait car avait dit des phrases de menaces grave contre moi. Elle m'a encore appellé pour me dire de me protéger et que son frère jumeau qu'elle venait d'avertir n'arrivait pas, lui non plus à le joindre.
Pas le choix en fin de journée, il doit revenir à la maison pour vendre un scooter.
Alors elle se lance, par tout les détours inimaginables, la plus grande psychologie, et douceur, elle se lance. Elle sait qu'il a des réactions très bizarres et ne souhaite pas qu'il soit convoqué par la police comme ça, ou par courrier à la maison, sans prévention quelconque. Elle a très peur, c'est aussi la raison pour laquelle elle ne l'a jamais fait auparavant.
Donc elle se lance, le 18 juin 2003 à 19h15.
Il écoute, il réalise et là tout bascule. Il repart dans son monde si moche, il lui a fallu 4, 5 secondes pour bifurquer, elle le pressent, il part au garage en lui disant "tu veux faire ça, tu vas voir".
... 30 secondes s'écoulent, elle réfléchie,non pas ça ! Le matin même elle avait pensé à l'enlever, tout de suite elle fonce pour lever les doutes, il a déjà le "fusil de chasse" en main, plus rien n'a de sens, tout vacille, elle fuit, elle court, elle hurle, il la poursuit avec l'arme à la main, elle se réfugie chez son frère voisin absent, contact les secours, c'est terrifiant de le vivre au lieu de le suivre devant un écran de TV.
Cachée; dans un état de peur très avancé, j'arrive à appeler ma soeur de la maison de mes voisins. Elle me dit qu'elle arrive le plus vitre possible avec la police. Soudain je vois sa voiture partir de la maison, je retourne en trombe chez moi, où je retrouve mes enfants là où le les ai laissés. 2;3; minutes s'écoulent, victor me demande pourquoi papa part tuer tous les animaux de la fôrest, je lui demande pourquoi ... victor m'explique qu'il avait demandé à son père de venir avec lui et qu'il aurait répondu l'arme à la main; non, je vais tuer tous les animaux de la fôret
Cette phrase a peine fini je vois la voiture du père redescendre le chemin, je sais donc qu'il est armé. Je doit être très réactive. avec une précision exemplaire je prends un petit sous chaque bras et pars en courant chez les voisins. Victor me demande pourquoi je cours...Nous nous mettons à l'abrit.
La police fini par arriver, le maîtrise, l'embarque. A ce moment ma soeur est présente, il passe devant elle avec les menottes, la tête défaite, basse et dit : "je ne l'aurais sûrement pas fait..."
Il est interné aux urgences psychiatrique le 18 juin 2003 en fin de soirée. Puis envoyé à l'hôpital psychiatrique de Saint-Jean-Bonnefond en hospitalisation d'office.
Il ne comprend toujours pas, "tu n'aurais pas dû appeler la police" lui reproche-t-il, "je me serai calmé après, et pas de blème " dit-il... Il ne comprend toujours pas...
Moi, je savais qu'il avait un sérieux problème, mais va te faire entendre,
Ca c'est un vrai problème de fond...
Comment déceler un pervers dont l'attitude consiste précisementà gagner la confiance de ses interlocuteurs grâce à une insaisissable normalité ???????????
Le verdict tombe : paranoïaque tendance à la schizophrénie, immaturité évidente et perception de la femme pas vraiment en place.
Voilà ce que l'on m'a affirmé à Saint-Jean-Bonnefond après l'une des confrontations...
C’est un PSYCHOPATHE.
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